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Communiqués de presse

Plus d’EPS et de sport scolaire pour un meilleur accompagnement éducatif

24 juillet 2007

Le SNEP-FSU, représentatif à plus de 80% des enseignants d’EPS, s’étonne de ne pas avoir été convié à la « rencontre autour de l’accompagnement éducatif » après la classe, organisée au Ministère de l’Education nationale le 19 juillet 2007.

En effet, l’animation du sport scolaire fait aujourd’hui partie intégrante de la mission des enseignants d’EPS à raison de 3 heures forfaitaires par semaine incluses dans leurs obligations de service. Outre le temps qu’ils y consacrent le mercredi après-midi, notamment pour les compétitions et rencontres inter-établissements dans le cadre de l’UNSS, de nombreux enseignants assurent d’ores et déjà des entraînements le midi ou le soir après la classe (conformément aux recommandations de la circulaire du 01/12/87), dans la mesure où des installations sportives, trop rares ou inexistantes dans les EPLE, sont mises à leur disposition.

Toute activité sportive volontaire se déroulant dans le créneau 16h-18h ne saurait donc intervenir qu’en prolongement ou complémentarité, et non en concurrence, de ce qui existe déjà.

Par ailleurs, interrogé à plusieurs reprises par le SNEP, le Ministre ne dit toujours pas comment il entend libérer les élèves à 16h, alors qu’aujourd’hui les cours se terminent généralement à 17h ou plus. Cela ne peut se faire au détriment des enseignements obligatoires !

Le SNEP tient à rappeler que « la réussite de tous », réaffirmée par Xavier Darcos dans la circulaire du 13/07/07 et le doublement des heures de sport à l’école annoncé par le Président de la République, passent d’abord par l’accès de tous les élèves à une EPS de qualité dans le cadre de l’enseignement obligatoire. Cela suppose le respect des horaires officiels, leur augmentation (dans un premier temps de 2h à 3h hebdomadaires d’EPS en lycée) et l’attribution de moyens pour développer le service public du sport scolaire.

Le SNEP demande que le poste d’enseignant d’EPS supplémentaire, qui avait été créé dans 150 établissements dits « sensibles », soit rétabli partout où il a été supprimé et que cette mesure soit généralisée à tous les collèges relevant de l’éducation prioritaire, en commençant par ceux classés « ambition-réussite ».

Le SNEP rappelle que la mise en œuvre de cette politique nécessite non seulement le remplacement de tous les enseignants d’EPS partant à la retraite (au lieu d’un sur trois aujourd’hui !), mais également la mise en place d’un plan pluriannuel de recrutement de professeurs d’EPS. Le vivier existe, les étudiants en STAPS bien formés ne demandent qu’à être recrutés !


Pour plus et mieux d’EPS et de sport scolaire, il faut recruter des enseignants d’EPS (L’accompagnement éducatif, ce n’est pas l’EPS pour tous les élèves)

22 novembre 2007

L’éducation physique et sportive a de multiples objectifs : par la pratique et l’apprentissage de diverses APSA, elle contribue à l’acquisition d’une « culture sportive », aux objectifs généraux de l’école parmi lesquels figure la santé.
Seule l’EPS obligatoire dans le cadre de l’école peut y répondre : c’est une des raisons pour lesquelles le SNEP se bat pour son développement. Deux rapports viennent donner une légitimité renforcée à cette revendication.

La première étude menée par l’université L. Pasteur de Strasbourg porte sur le suivi de 2 cohortes d’élèves, l’une avec des horaires d’EPS réglementaires et l’autre avec un renforcement de ceux-ci. Les résultats sont sans appel. Cette étude confirme que plus d’EPS se traduit par moins de surpoids et d’obésité pour un pourcentage significatif d’élèves.

La seconde émane de la commission européenne sur le rôle du sport dans l’éducation. Dans un rapport adopté le 13 novembre 2007, elle considère que l’EPS est la seule matière scolaire qui participe au développement physique et mental global des enfants, l’une des disciplines essentielles pour inculquer d’importantes valeurs sociales. D’autre part, elle considère que la santé publique et la protection des mineurs sont des priorités pour l’union européenne.
Dans ses préconisations, la commission se prononce pour un renforcement des horaires d’EPS et l’augmentation du nombre de ses séquences hebdomadaires.

Pour le SNEP, répondre à ces priorités, à la question de la santé publique et aux objectifs de la discipline passe par une augmentation conséquente des horaires obligatoires d’EPS à l’école pour tous les élèves.

L’accompagnement éducatif, ce n’est pas l’EPS pour tous les élèves

Alors que le ministre de l’éducation nationale réaffirme son attachement et l’attention portée à l’EPS et au sport scolaire, la seule réponse donnée est le développement de l’accompagnement éducatif qui concerne une minorité d’élèves. Dans le même temps, il refuse de conforter et d’augmenter significativement la subvention à l’UNSS alors que des moyens importants sont dégagés pour l’accompagnement éducatif.

Le ministre, en visite dans un lycée bordelais a indiqué le 5 septembre à Talence, qu’en cas de baisse du nombre de places aux concours de recrutement, ceux de la filière STAPS ne seraient pas diminués. Pour le SNEP, c’est totalement insuffisant. 415 recrutements seulement depuis 2 ans, pour près de 1300 départs à la retraite chaque année, ont déjà produit de sérieuses dégradations dans l’enseignement de l’EPS.
L’EPS et le sport scolaire, encadrés par des enseignants qualifiés, contribuent à la formation sportive, à l’intégration et à la réussite scolaire de tous les jeunes.

Une EPS et un sport scolaire reconnus, confortés et développés, nécessitent des horaires augmentés, des conditions d’enseignement améliorées.
Pour y répondre et faire face aux besoins existants (continuité du service public et remplacement des enseignants partant à la retraite), les recrutements d’enseignants d’EPS (CAPEPS et Agrégation) doivent être programmés de façon pluriannuelle et portés, comme première étape d’un plan de développement ambitieux de l’EPS à l’école, à 1500 dès cette année.

Augmenter les recrutements, annoncer immédiatement le nombre de postes aux concours, autant d’exigences et d’urgences pour l’avenir des étudiants en STAPS et celui de l’éducation physique et sportive.