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Faut-il faire remonter les notes du Bac EPS ?

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Cher·ère collègue, 

Tu as ou tu vas être informé.e de la mise en place d’un nouveau logiciel pour saisir les notes du baccalauréat. 

Après 4 années de mise en place du nouveau Baccalauréat, la DGESCO et l’inspection générale souhaitent que la remontée des notes soit réalisée par AFL ou AFLP et non plus une note globale. Les enseignant·es d’EPS vont donc devoir saisir 3 notes pour les attendus de fin de lycée ou 4 pour le lycée professionnel. Cela fait donc une double saisie, une fois pour soi et une fois pour rentrer les notes sur le logiciel, soit 9 notes en lycée et 12 notes en lycée pro.

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Cela représente un travail supplémentaire qui vient ajouter un argument à notre demande de pondération pour les classes à examens. 

Hormis l’alignement sur d’autres disciplines (qui ne correspond pas à grand-chose, car les élèves les passent dans le cadre d’une épreuve terminale et non d’un CCF) la deuxième raison de cette saisie est de se doter d’un outil d’analyse statistique pour, selon l’administration, pouvoir travailler à une évolution de la répartition des points par AFL. Le SNEP-FSU est favorable à un changement des référentiels et à une revalorisation à 16 points des attendus liés à l’évaluation de la pratique des APSA (AFL1 en lycée général). Le SNEP-FSU pense que l’administration a aujourd’hui les outils pour constater que les « Attendus de Fin de Lycée » et lycées professionnels, liés au méthodologique ou au savoir s’entrainer, sont plus favorables aux élèves les plus scolaires et donc issu·es des milieux sociaux les plus favorisés. Si nous avions l’assurance d’un travail qualitatif, nous pourrions nous engager dans ce processus mais nous craignons que les analyses restent quantitatives et ne viennent que renforcer la volonté du ministère sur une orientation CMS de l’EPS.

Nous sommes début avril, et les enseignant·es découvrent cette nouvelle modalité. Elle conduit de notre point de vue à un risque de recours, même si la DGESCO nous a assuré que le découpage de la note ne serait pas accessible pour les élèves. 

Nous avons demandé au regard du caractère tardif de la sortie de ce logiciel, à décaler sa mise en œuvre. La DGESCO a refusé. 

Dans cette situation de surplus de travail, nous appelons l’ensemble des collègues, une fois l’évaluation réalisée en suivant le référentiel d’établissement, lors de la saisie des notes dans la base Santorin, à remplir pour tous·tes les élèves un choix identique de 4 points pour les AFL2 et 3 pour les lycées généraux et AFLP 3, 4, 5 et 6 pour les lycées professionnels. Le nombre de points obtenu par l’élève reste le même et conforme au référentiel, seule la répartition change pour que la somme corresponde à la note. Effectivement, ce n’est pas la répartition sur les AFL de CMS qui est importante, mais bien la répartition entre les AFL liées à la pratique physique des APSA et celles liées aux CMS, la répartition 4/4 ne viendra pas tronquer les statistiques.

Cette mesure permettra de rendre obsolète cette demande et facilitera le temps de saisie sans pénaliser les élèves. 

Le SNEP-FSU continue de demander un changement de répartition des AFL et à ce que la pondération soit appliquée aux enseignant·es d’EPS. À défaut, le SNEP-FSU revendique une augmentation de l’ISS classes à examens.

Coralie Bénech et Benoît Hubert