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Les tests physiques : entre flou et vigilance

Par Eric DONATE

L’hypothétique mise en place de tests physiques à la rentrée ne doit pas occulter les véritables enjeux de la discipline.

Si E. Macron avait annoncé des tests physiques à destination des élèves de 6ème à compter de septembre 2024, la circulaire de rentrée ne précise rien à ce sujet. Il faudra donc scruter les lettres de rentrée académiques quant au déploiement ou non de ces tests… témoignant une fois encore d’une forme de mépris envers les enseignant·es d’EPS, les incitant à s’organiser dans l’urgence.

Le SNEP-FSU voit en ces tests un affaiblissement de l’EPS, au profit d’une activité lourde à organiser, chronophage, vide d’apprentissages qui s’articule aux réformes du choc des savoirs, des groupes de niveaux… Dans ce contexte, nous affirmons la nécessité de la plus grande vigilance. Sous prétexte de lutte contre la sédentarité, ou détection des profils à potentiel sportif, les tests physiques s’appuient sur des tâches simples, reproductibles, permettant d’accéder à des résultats principalement quantitatifs, déconnectés de la pratique sportive. Ils s’imposent à la profession, sans vision de leur utilisation voire instrumentalisation ultérieure.

Nous sommes attachés à la liberté pédagogique et soutenons le dynamisme des équipes qui déploient des tests dans le cadre d’initiatives locales, ou pour répondre à des demandes de recherches. Nous affirmons de plus que l’enjeu de reconstruire du commun n’est pas autour des tests mais bien autour de référentiels nationaux pour les épreuves certificatives d’EPS. En ce sens, les programmes alternatifs constituent un point d’appui essentiel à diffuser et mettre en mouvement.