L’ancien ministre de l’Éducation nationale G. Attal et le président de la République E. Macron, lors de sa conférence de presse du 16 Janvier 2024, ont annoncé des mesures visant à transformer en profondeur le collège avec 3 maîtres mots : fondamentaux, ordre et autorité. La nouvelle ministre N. Belloubet assurera la mise en œuvre de cette feuille de route inscrite dans le fameux « choc des savoirs ». Deux éléments attirent particulièrement notre attention : la refonte des programmes et du DNB.
Sur notre secteur spécifique, la seule annonce de l’exécutif qui souhaite « faire de la France une nation sportive » concerne la généralisation du dispositif « 2h de sport ». Ce dernier génère déjà craintes et inquiétudes d’externalisation, de concurrence avec le mouvement sportif et de remise en cause du sport scolaire. Rien n’est envisagé pour le moment sur nos programmes, si ce n’est l’annonce présidentielle d’y inclure du « parasport » et la certification. Pourtant, le SNEP-FSU et une grande partie de la profession s’insurgent depuis la réforme du collège de 2016 contre la vacuité des programmes EPS en termes de savoirs et savoir-faire à enseigner et l’absence d’épreuves physiques d’EPS au DNB. Notre discipline apparaît toujours fragilisée et pourrait à terme être fragmentée, diluée et marginalisée.
Dès aujourd’hui, nous invitons les équipes d’établissement à concevoir les cycles d’apprentissage en s’appuyant sur les fiches APSA existantes ou à venir du programme alternatif.
Le SNEP-FSU, soucieux de réduire les inégalités sociales, de développer les capacités physiques de tous·tes les jeunes et de former des citoyen·nes « sportifs·ves » critiques, plaide pour la reconnaissance de l’EPS à l’école. Répondre à cette nécessaire reconnaissance passe notamment et conjointement par l’identification de savoirs exigeants à acquérir et transmettre sur tout le territoire et par la création d’une épreuve physique d’EPS au DNB issue de référentiels nationaux.
Le SNEP-FSU appelle, sans plus attendre, à populariser et expérimenter à grande échelle ses propositions de programme et de certification alternatives. Dès aujourd’hui, nous invitons les équipes d’établissement à concevoir les cycles d’apprentissage en s’appuyant sur les fiches APSA existantes ou à venir du programme alternatif. Nous les appelons également à évaluer en CCF les savoirs acquis et définis localement dans 5 APSA ayant fait l’objet de séquences d’apprentissage comprises entre 40h et 60 h. Chaque élève bénéficiera en effet d’une évaluation sous la forme de CCF dans cinq APSA différentes. Trois d’entre elles seront évaluées, selon les choix de l’équipe pédagogique de l’EPS contenus dans le projet d’EPS, pendant les années de classe de 4ème et de 3ème. Pour chaque APSA évaluée, les élèves doivent bénéficier d’au moins 40h de pratique effective. Une des cinq sera une APA. Une des cinq correspondra à une APSA dite d’approfondissement. Cette dernière aura bénéficié d’au moins 60h d’enseignement.
