La Cour des comptes (CC) vient de sortir (mars 2025) un rapport public sur la pratique sportive des jeunes.
Le rapport repose sur des chiffrages des dépenses et investissements mais, comme souvent dans ses rapports, la CC aborde le sens des politiques menées. Nous livrons ici quelques éléments du rapport, centrés sur les questions « éducatives 1 ».
La CC s’est intéressée ici à la tranche d’âge des 15-25 ans. Le cœur de l’enquête a porté sur les obstacles à identifier au développement de la pratique des jeunes et sur des leviers à mobiliser.
La CC estime que « compte tenu du caractère obligatoire de l’EPS (au lycée), l’Éducation nationale reste le principal acteur d’un accès large et égalitaire au sport. »
Ainsi, la CC confirme ce que nous défendons comme la voie principale du développement de la pratique sportive auprès des populations les plus éloignées. La revendication des 4 h d’EPS est le fruit de ce raisonnement. D’ailleurs, le rapport poursuit sur la baisse des horaires d’EPS au fil de la scolarité en la qualifiant « d’un facteur d’accélération du décrochage de la pratique sportive ».
La CC cible la « dimension compétitive » dans le tissu associatif en la rendant responsable du décrochage d’une partie des jeunes de la pratique sportive associative. Le rapport ne donne pas de chiffres sur ce sujet. C’est parce que nous sommes d’accord avec le constat sur la façon dont certain·es jeunes ont pu être marqué·es négativement par leur expérience compétitive que nous estimons que le concept de compétition ne doit pas être abandonné. Les enseignant·es d’EPS travaillent quotidiennement avec leurs élèves à se développer dans un cadre ludique qui est au cœur de l’idée même de la compétition. Puis, le concept de compétition est au cœur de nos réflexions professionnelles 2 .