À vos marques, prêt·es… Courez ! Les enfants courent du matin au soir, ils essaient de courir de plus en plus vite, ils se courent après… Mais qu’est-ce qui les pousse à courir ? Quels sont les ressorts émotionnels et les leviers sur lesquels nous pouvons jouer ?
Arrivé·es à l’école, en EPS, certain·es disent que de toute façon la vitesse de course dépend des prédispositions et qu’il n’est pas possible de les transformer dans le temps scolaire. N’est-il pas possible d’apprendre des techniques pour progresser ?
Une nouvelle soirée de l’EPS pour parler « athlétisme », pour parler « course », pour parler « courir vite ». « Performance », « compétition », « dépassement de soi », « entraînement »… Un plongeon ou plutôt un saut dans le monde de l’athlétisme.
Regards croisés d’entraîneur·euses, de profs d’EPS et de sportif·ves de haut niveau.
Préparez-vous, cela va aller vite !
Avec nous pour en parler :
- Natacha Binet, professeure d’EPS – Académie de Dijon
- Maxime Decorte, professeur d’EPS – Académie de Lille
- Olivier Vallaeys, entraîneur à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance)
- Raphaël Verchère, professeur de philosophie titulaire, lycée Charlie-Chaplin, Décines (69). Chercheur associé, Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (L-ViS, EA 7428) université Claude-Bernard-Lyon 1
- Christophe Lemaitre, athlète français de HN, spécialiste du sprint
Le kiosque
Je n’ai pas dit partez
Audrey Poussier, Éditions L’école des loisirs
Un livre cartonné pour les plus petit·es. Comme à son habitude, Audrey Poussier, par de grandes illustrations et peu de discours, traduit et comprend le sens social des petits riens de la vie et des moments partagés. Un groupe d’ami·es se prépare à faire la course. Faux départ, pourtant tout le monde court… Mais qui va gagner ?
Prems’s, deu’z, troi’z
Michel Van Zeveren, Éditions Pastel
Anatole est un lièvre très rapide, Firmin une tortue. Mais pas question pour Anatole de revivre la fable, il court, il court, tellement vite qu’il va se dépasser. Prem’s est devant et Troi’z derrière. Je ne peux pas souscrire à la morale de cette histoire qui laisse croire : « Que rien ne sert de courir, il est préférable d’aller à la pêche. » L’auteur serait-il passé à côté du sens humain de la course ?
Cours !
Lee Haery, Éditions La Joie de lire
Un livre poétique qui résonne avec la soirée de l’EPS sur la course. L’auteur saisi la trace et la joie d’un animal qui joue à courir vite. Les dessins s’enchainent et plongent l’imaginaire du·de la lecteur·rice dans la course effrénée du personnage. Les crayonnés épurés donnent toute sa force au sens de la course et des émotions. Un livre de jeunesse original.
Courir,
Un numéro de la revue ContrePied
La revue ContrePied a réalisé, il y a plus de 10 ans maintenant, un numéro sur la course. La course, avec la marche, reste l’un des sports les plus populaires. Une paire de baskets et voilà les premiers pas de la construction d’une nouvelle liberté humaine. La revue ContrePied choisit de démontrer qu’un·e coureur·euse se construit. Un choix à contre-courant des thèses qui visent à rendre biologiques les performances des coureur·euses, en particulier lorsqu’il·elles sont noir·es et africain·es. Elle prendra aussi un autre angle d’attaque sur les contenus de la course, en développant l’enjeu d’une construction technique du·de la coureur·euse. Un regard qui questionne nombre d’entrainements qui entrent dans la course, surtout par un traitement physiologique du progrès. Voilà un propos qui prolonge la soirée de l’EPS sur la course de vitesse. Nous pouvons faire nôtre les mots d’Alain Becker dans l’édito : « La performance est but et moyen, condition et modalité d’élaboration du savoir sur soi à condition que l’on dépasse une vision restrictive, chiffrée, mesurée, bien que légitime, de la performance sportive, qu’on fasse l’effort de la penser d’abord comme une réalisation humaine, de l’imaginer sans paresse comme un fait de culture, la manifestation d’une activité culturelle. »