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Convention citoyenne sur les temps de l’enfant : entre risques et opportunités

Rythmes scolaires : régulièrement menacée d’externalisation dans son histoire, l’EPS doit rester au cœur du projet éducatif.

Après les conventions citoyennes sur le climat et la fin de vie dont on connait les prises en compte des propositions, E. Macron a lancé une nouvelle démarche participative pilotée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Des citoyen·nes tiré·es au sort se penchent actuellement sur la question des «temps de l’enfant», et en particulier sur les horaires scolaires et les temps de vacances.

Ce questionnement sur les rythmes est récurrent depuis que l’École obligatoire existe et fait l’objet de lobbies très forts. Chaque occasion s’est traduite jusqu’ici par une diminution du temps scolaire, alors que tout milite pour son augmentation dans une meilleure organisation pour avoir des enseignements de qualité. Les conditions de travail et d’étude des élèves (effectifs de classes par exemple) ne sont jamais à l’ordre du jour… et pourtant…

Pour notre discipline, le risque est grand d’une nouvelle poussée de formes d’externalisation en développant plus encore les temps périscolaires (volonté présidentielle). Le sport, les arts ne seraient perçus que comme des suppléments d’âme en dehors de toute considération éducative. Après « cours le matin, sport l’après-midi », le « 2S2C », les « deux heures de sport supplémentaires au collège » quelle serait la prochaine étape ? Les temps journaliers, hebdomadaires, annuel (le 7/2 prôné par tous), la prise en compte des changements climatiques, le bâti, les différents temps d’apprentissage et de soutien, les pratiques physiques dans un contexte scolaire sédentaire… autant de questions qu’il faudrait aborder. Dans les régions, des débats peuvent être proposés et s’y investir peut être primordial pour porter nos revendications pour plus et mieux d’École et les 4 heures d’EPS.   

Pour en savoir plus sur ce qui se joue au travers de ces questions sur les rythmes, on peut avec intérêt lire l’ouvrage de Stéphane Bonnéry, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8, spécialiste des inégalités scolaires, des politiques éducatives et des médiations culturelles et artistiques : « Temps de l’enfant, rythmes scolaires : vraies questions et faux débats », éditions de la Fondation Gabriel Péri.