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Un Moratoire, la réponse raisonnable

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Le ministère donne quelques « repères pour la reprise de l’EPS en contexte COVID » et prévoit, pour cette année, des aménagements exceptionnels pour l’évaluation du Bac EPS (possibilité d’évaluer 2 APSA au lieu de 3), il n’en demeure pas moins que la mise en place des nouveaux référentiels est toujours, voire encore plus pour cette rentrée, problématique pour notre discipline.

En effet, cette nouvelle évaluation est-elle opportune dans un contexte sanitaire déjà complexe et anxiogène ? Ces protocoles n’ont jamais été testés réellement sur le terrain et sont bien loin d’être approuvés par l’ensemble de la profession. De plus, les élèves de terminale n’ont en rien été préparés à ces nouvelles épreuves. D’ores et déjà, des Activités Sportives et Artistiques, prévues initialement par les équipes pour être évaluées avec les nouvelles fiches d’évaluation, ne seront pas enseignées en ce début d’année pour assurer le respect des règles sanitaires ou faute d’accès aux équipements sportifs nécessaires.

Ces protocoles n’ont jamais été testés réellement sur le terrain et sont bien loin d’être approuvés par l’ensemble de la profession


Toutes ces raisons ont poussé le SNEP FSU à renouveler la demande d’un moratoire d’un an sur les futurs référentiels locaux d’évaluation. Un courrier a encore été adressé au ministère à cette rentrée pour suspendre la mise en place de ces nouveaux protocoles, d’autant plus que les anciens référentiels nationaux (datant seulement de 2018 !) bien connus des enseignants sont fonctionnels et permettraient d’envisager un déroulement de l’année plus serein (cf. courrier sur site SNEP).

Une application à marche forcée dans le contexte particulier du moment n’est pas adaptée, le bon sens doit l’emporter. L’enjeu central du moment est ailleurs. Le SNEP FSU rejoint l’Inspection Générale qui pense que « la rentrée doit être progressive et adaptée mais avec l’objectif partagé de proposer rapidement une EPS riche et source d’apprentissages réels ». Or la volonté́ d’instaurer, dans ce contexte problématique lié à la pandémie, de nouveaux protocoles d’évaluation pour le Bac 2021 est préjudiciable pour les élèves et les enseignants. Un pas de côté est donc indispensable, en n’ajoutant pas de nouvelles préoccupations certificatives, à court terme comme cela a été préconisé par l’IG, mais au-delà encore. Une réponse du ministère favorable à notre demande serait un geste salutaire, les enseignants en cette rentrée ont besoin de visibilité sur l’ensemble de l’année scolaire pour organiser leurs évaluations et leur programmation d’APSA.