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Soirée de l’EPS n°6 – Pourquoi les filles se sous-estiment-elles en EPS ?

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Mercredi 10 mars 18h30/20h

Les enseignant·es d’EPS ont fait évoluer leurs pratiques pédagogiques et nos élèves filles obtiennent de meilleurs résultats. Mais cela traduit-il une meilleure réussite pour les filles ? Les écarts de note entre les garçons et les filles restent toujours importants. Au bac, il est en moyenne autour de 2 points. Cette différence traduit-elle une différence de niveau ou de regard des enseignant·es ?

Malgré des visées d’égalité affichées, notre institution et nos pratiques professionnelles ne véhiculent-elles pas encore de nombreux stéréotypes de genre qui empêchent les filles de continuer à progresser.

Quelles propositions pratiques pour y remédier ?

Une étude a montré qu’à quantité de pratique égale, les filles se déclarent moins sportives que les garçons. Les filles se sous-estiment elles aussi en EPS ?

Avec nous pour en parler :

Benoît Chaisy, prof d’EPS (Dijon), co-responsable groupe égalité du SNEP FSU, Lucile Gres, prof d’EPS (Limoges), co-responsable groupe égalité du SNEP FSU, Sonia Lajaumont, prof d’EPS (Limoges) et Ingrid Verscheure, Maître de conférences (Toulouse)

News

Le kiosque

par Claire Pontais

La thématique de la soirée étant l’égalité, j’ai choisi trois publications sur ce thème pour le kiosque :

Un numéro spécial de la revue GEF sur « Mixité, égalité et pratiques en EPS »

Accessible en ligne : https://revuegef.org/numero/4

GEF pour « Genre Education Formation » est la revue de l’association de recherche interdisciplinaire du même nom (ARGEF) créée dans le but de fédérer les dynamismes et les énergies sur ce thème. Le numéro est le compte rendu du colloque organisé par Loïc Szerdaheyli à Dijon en octobre 2019. Le colloque marquait un tournant dans l’approche de l’égalité en EPS. Il mettait notamment en discussion la notion d’équité qui semble avoir figé les représentations de complémentarité des sexes, et mettait en perspective une « égalité sans condition », comme horizon de non-domination structurelle et relationnelle. Vous y trouverez notamment des articles sur le lien entre didactique et égalité, une étude dans un groupe classe composé uniquement de garçons, qui met en évidence qu’un renforcement des normes de genre, une étude sur les vestiaires, comme lieu de socialisation genré.

Peau d’homme

 De Hubert et Zanzim – Editions Glénat

Peau d’homme est une étonnante bande dessinée qui se passe à la Renaissance. Elle met en scène une jeune femme qui n’est pas du tout ravie d’épouser un homme qu’elle ne connait pas. Mais grâce à un secret de famille, elle va revêtir une « peau d’homme » qui va lui permettre de visiter incognito le monde de son futur mari. Le scenario qui pourrait apparaitre farfelu (le futur mari va tomber amoureux du jeune homme qui est en fait la jeune femme recouverte de sa « peau » d’homme…) fonctionne très bien. Il permet de soulever tout un tas de questions sur la sexualité des hommes et des femmes, le plaisir, la morale, mais aussi la religion, la politique, puisque nous sommes à l’époque de l’inquisition. Cette BD pleine d’humour et de franc-parler est un bonheur de lecture. A savoir : elle a également plu à ma petite fille de 10 ans !

Être un garçon ?

Numéro spécial de Géo ado en partenariat avec les éditions Milan

Les publications grand public sur l’approche du genre du côté des garçons sont suffisamment rare pour signaler ce numéro à l’intention des adolescent.es. Oui, les garçons peuvent exprimer leurs sentiments. Oui, ils peuvent avoir un ami intime, pleurer, danser, prendre soin d’eux….  sans pour autant être gay. Oui, c’est intéressant de connaitre l’éducation des garçons d’autres pays pour mieux comprendre la sienne. La revue aborde de manière très joyeuse les questions de patriarcat, de féminisme, de socialisation différenciée, de sexualité, en partant des thèmes d’ados : la bande de mecs, les modèles machos, le rapport aux études, les injonctions à la virilité, les nouveaux pères, l’amour, etc. Il conclut sur « il y a 1000 manières d’être un garçon ». Un numéro à diffuser dans tous les CDI de collège.

Prochaine soirée n°7 mercredi 7 avril « Tennis de table, tous d’attaque ? »