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BAC : commission de « Disharmonisation »

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BAC 2021 : difficile d’accorder les violons

Le texte officiel (BO n°10 du 11/03/21) est une partition « free ». Toutes les combinaisons de notes peuvent se jouer. Seul bémol, une APSA autre que celle de l’ensemble certificatif initial ne peut être prise en compte qu’au titre de note de bulletin scolaire, l’institution tient à ses nouveaux référentiels estampillés !

Le risque de cacophonie est donc grand dans ce climat de débrouille généralisée, où chacun est livré à lui-même au moment de poser les notes. Certains collègues désemparés se tournent vers le SNEP pour tenter d’harmoniser des réponses collectives. La mélodie professionnelle est complexe, les situations sont très disparates, les collègues faute de solutions idéales recherchent bien souvent les moins mauvaises. Les retours des équipes EPS s’orchestrent à minima autour de principes forts : Le souci d’égalité de traitement entre tous les candidat(e)s, la recherche du bénéfice pour les élèves qui ne doivent subir les conséquences des multiples adaptations sanitaires imposées.

Écrivons à l’institution la même partition que nous jouons avec nos élèves

Bien que conjoncturel, le moment difficile que nous vivons est révélateur, par l’extrême, du futur durable de l’évaluation du BAC et de l’EPS, avec des référentiels locaux, du contrôle continu permanent, des inégalités territoriales et des enseignants soumis, seuls face aux élèves, à des décisions délicates faute de cadrage national.

Cette répétition à grande échelle, doit nous servir d’amplificateur pour augmenter le son de nos revendications.  

Donnons le « La » à la commission d’harmonisation

La commission d’harmonisation n’en a plus que le nom. En effet, comment harmoniser des notes avec autant de barèmes locaux que de lycées? Comment établir des bilans chiffrés sans mesure commune ?  A quoi cette commission peut-elle désormais servir ?

Le texte officiel (BO n°36  du 3/10/19) prévoit que la commission académique  «  établit un compte rendu des sessions…Ce document recense… les types d’obstacles liées à la conception des épreuves, les évolutions souhaitées,… » alors, utilisons la commission académique comme porte-voix «  officiel » de la profession.  Au-delà des chiffres, les équipes doivent s’exprimer littéralement sur les Procès-Verbaux de remontées des notes d’établissement (un modèle de fiche vierge est à votre disposition sur le site du SNEP-FSU) et ensuite exiger de la commission un compte rendu public et fidèle des propos tenus par la profession.

Exprimons-nous sur le Bac 2021, l’écho des aménagements internes doit sortir des murs de nos lycées, c’est la meilleure garantie de transparence et de sérénité.

Exprimons-nous sur les nouveaux référentiels CCF, quand ils ont pu avoir lieu. A notre connaissance peu de collègues, malgré leur conscience professionnelle ont fait passer les épreuves telles que validées par l’institution. Doit cesser, cette dissonance dangereuse pour l’EPS entre un discours « clair » face aux élèves et celui « faussé » face aux injonctions de l’institution. Pour éviter ces « Larsen » désagréables, changeons nos retours, écrivons à l’institution la même partition que nous jouons avec nos élèves. Ainsi on mesurera la qualité d’écoute de la Commission Nationale qui a pour mission « de proposer les adaptations ou modifications éventuelles des référentiels nationaux : principes d’évaluation, barème, notation et choix ouverts aux élèves. »

Avec le SNEP, faisons entendre notre Musique !