Le ministère, en plus des changements réguliers de protocole, nous propose de façon inédite un protocole 2.5. Ce n’est plus le 2 mais ce n’est pas encore le 3. Nous pouvons lire dans les lettres envoyées par les différents IPR ou Recteurs des adaptations locales, nous avons même des chefs d’établissement qui disent prendre leurs responsabilités et proposent de nouvelles adaptations.
Il est toujours étonnant que nous ne nous référions jamais à ce qui se passe de l’autre côté de nos frontières, comme si la gestion de crise ne pouvait pas être comparée, comme si nous ne pouvions écouter ce qui peut être fait juste de l’autre côté de la route.
Le SNEP-FSU, qui fait partie de l’association européenne d’éducation physique, a réalisé un tour d’horizon de la situation de l’éducation physique sous Covid en Europe :
République Tchèque : aucune restriction concernant l’éducation physique. Écoles ouvertes, enfants testés deux fois par semaine (antigéniques) ou une fois (PCR).
Luxembourg : aucune restriction.
Portugal : mêmes restrictions qu’avant Noël, cours d’éducation physique en présentiel avec port du masque dans de nombreuses situations. Espaces et matériels désinfectés entre les cours, vestiaires utilisés uniquement pour se changer.
Angleterre : écoles ouvertes. Port du masque dans les classes, deux tests par semaine pour les élèves du secondaire.
Irlande : pas de nouvelles directives. Côté EPS en plein air autant que possible, pas plus de 12 personnes par vestiaire. A l’intérieur portes ouvertes conseillé, port du masque par les élèves sauf si séparés de 2 mètres.
Grèce : port du masque sauf en EPS. Trois autotests au lieu de deux, classe fermée quand 50%+1 des élèves positifs. Autotests pour la classe et les enseignants tous les jours pendant une semaine dès 1 élève positif.
Finlande : pas de restriction pour l’éducation physique, beaucoup de sports de plein air prévus (selon intempérie). Port du masque pour les plus de 12 ans.
Suède : aucun enseignement de l’EPS en janvier jusqu’à nouvel ordre.
Roumanie : en congés jusqu’au 24 janvier. Avant les congés : enseignement hors ligne, EPS enseignée selon un programme adapté, sans masque. Seules adaptations : 1 classe autorisée dans les gymnases (2 auparavant), cours à l’extérieur autant que possible. Autres matières, port du masque pour les plus de 8 ans, température mesurée à l’entrée de l’école, tests effectués au hasard pendant la semaine.
Suisse : masque pour les élèves à partir de 11 ans (pas pour l’EPS). Aucune restriction pour l’éducation physique. Certains cantons annulent les camps de ski, certains cours de natation – ces annulations seront révisées d’ici la fin janvier. Toutes les écoles sont ouvertes.
Italie : selon le ministère de l’éducation et le comité technique scientifique, les activités d’éducation physique se dérouleront de manière différente selon la couleur de la région de compétence :
Zone blanche : en ce qui concerne les activités d’enseignement de l’éducation physique / science de l’exercice et des sports de plein air, le CTS ne prévoit pas l’utilisation d’équipements de protection pour les élèves dans la zone blanche, sauf pour les distances interpersonnelles d’au moins deux mètres. Pour que les mêmes activités puissent être pratiquées à l’intérieur, une ventilation adéquate des locaux est nécessaire. Les activités en équipe sont possibles mais, surtout à l’intérieur, les activités individuelles doivent être privilégiées ;
Zone jaune ou orange : il est recommandé de ne pratiquer que des activités individuelles
D’une manière générale, à partir de janvier 2022, ce sera l’obligation de porter des masques FFP2 dans les salles de l’école pendant les heures de cours.
Si nous voulions compliquer encore plus la lecture de la situation, il serait intéressant de comparer la gestion de la crise par les clubs sportifs. De quoi s’y perdre et finalement pour les élèves décrédibiliser un peu plus la façon dont les adultes et les dirigeants de nos pays pilotent.