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Épreuve enseignement de spécialité : quel bilan ?

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Le SNEP-FSU a organisé une réunion suite aux premières épreuves de l’enseignement de spécialité EPPCS. Les élèves ont dû réaliser 3 épreuves avec un manque évident de temps de préparation et de précisions sur les épreuves.

Note de synthèse enseignement de spécialité

Le SNEP-FSU vient de réaliser un bilan des épreuves de l’enseignement de spécialité. Plusieurs retours nous alertent sur la nécessité de décaler les épreuves afin de donner du temps de préparation aux élèves. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’envisager de réduire soit le nombre d’épreuves, soit des items du programme.

Les enseignant·e·s se sont retrouvé·e·s démuni·e·s avec une absence de manuels ou de productions sur les items des programmes, une absence de bandeaux de corrections pour se préparer aux épreuves.

Le SNEP-FSU propose l’organisation de deux jours de formation, constitués de temps de présentation théorique sur les items du programme et de temps d’échanges entre les enseignant·e·s pour mettre en commun leurs productions de l’année. Ce temps qui pourrait être en visio serait d’une grande utilité et un accompagnement pour l’ensemble des équipes.

Le SNEP-FSU demande que les bandeaux de corrections, avec des règles claires sur la modalité de correction, soit donnée dès que possible lors du premier trimestre. De même le tirage au sort des épreuves pratiques avec une information inégale sur le territoire, pourrait être avancé à la fin du premier trimestre. Les élèves pourraient ainsi mieux se préparer pour présenter une production qui serait le résultat d’un réel apprentissage et étude dans le cadre des enseignements.

Le SNEP-FSU continue de demander une reconnaissance, comme pour les autres enseignant·e·s en spécialité, une pondération de 1,1 pour les profs d’EPS réalisant des cours en enseigement de spécialité. Le travail demandé pour préparer les séances, préparer les élèves aux épreuves, la correction de copies, ne peut se faire avec le même temps de service.

Plusieurs points nécessitent d’être approfondis :

  • Ne devrions-nous pas faire une enquête rapide sur le temps passé ?
  • Disparité entre les académies ?
  • Comparaison avec les autres enseignements de spé.

Épreuve pratique 

L’évaluation de la partie pratique doit pouvoir être réalisée par au moins un·e enseignant·e du lycée qui a élaboré le protocole d’évaluation des pratiques. Cette année, l’ensemble de l’équipe du lycée a dû évaluer des élèves d’un autre établissement. La présence d’un·e enseignant·e permet de répondre aux questions pragmatiques de la gestion des installations et du matériel, et du protocole local d’évaluation avec des disparités importantes.

Une inégalité inexplicable : les protocoles sont élaborés localement par les équipes. Elles comportent des différences qui induisent nécessairement des notes différentes qui n’ont pas de justification réelle au regard des types d’élèves ou d’installations. Par exemple, dans une même ville des élèves ont réalisé une épreuve de performance en natation avec des barèmes différents.

Les autres enseignements de spécialité ont des épreuves construites nationalement qui donnent un cadre commun. Pourquoi ce qui est valable sur les écrits n’est-il plus possible sur la pratique ?

L’oral est d’une grande difficulté d’organisation et de préparation pour les élèves. Les épreuves très tôt dans l’année, mettent sous pression les équipes.

Le tirage au sort conduit à de vrai problème d’égalité et risque de réduire le choix des enseignements. En effet, pour éviter de mettre les élèves en difficulté, il serait plus sûr de proposer des enseignements classiques, plutôt que d’oser programmer des activités nouvelles qui seront difficiles à renouveler. Par exemple un cycle de voile ou même un cycle de natation, réalisé en première rendrait la tâche d’entrainement très difficile pour les élèves, comparé à un cycle de course ou de d’escalade.

Le cas des inaptes doit être clairement établi avec des épreuves adaptées ou en différenciant la pratique au mois de juin.

Les écrits 

Le temps de 3 h 30 ne se justifie pas comparé aux autres épreuves. Les élèves ont l’impression de disqualification et d’une injustice. 4 h permettrait d’augmenter de 30 min le traitement des deux sujets. Cela permettrait de donner plus de temps d’analyse et de production écrite, ce qui améliorerait sans aucun doute les écrits.

L’absence de bandeaux de corrections n’a pas permis une préparation sérieuse des élèves, pendant l’année. Ces bandeaux, produits dès le début de l’année, permettraient aux enseignements et aux évaluations de préparation, d’être mieux finalisés.

Une académie a proposé une double correction. Cette double charge de travail ne se justifie pas, surtout sans adaptation du temps de correction proposé nationalement.

Les thèmes de Terminale sont suffisamment nombreux et exigeants pour ne pas proposer des sujets en rapport avec les thèmes de 1ère. Les élèves n’ont pas le temps de réviser les 2 années. 

Les oraux

L’annonce très tardive des épreuves n’a pas permis aux élèves de se préparer à la pratique et encore moins de pouvoir préparer sérieusement les images pour réaliser leur oral. Si l’épreuve est intéressante, la mise sous tension du temps très court après le tirage au sort, la préparation aux oraux, la préparation aux écrits, met tout le monde sous pression de façon inutile.

Cette pression est négative sur la qualité du travail des élèves et des enseignant·e·s.

L’augmentation du nombre d’élèves dans l’enseignement de spé, dans certains établissements va conduire à rendre inopérant cette préparation.

La modalité d’envoi anticipée vient d’autant plus complexifier la situation. Des académies ont autorisé des élèves à venir avec leur vidéo, le jour de l’oral, ce qui a réduit la dimension administrative.