Le rapport qui confirme les analyses du SNEP-FSU

L’INJEP¹ a été mandaté pour rédiger un rapport² sur le dispositif dit « 2 heures de sport » (en plus de l’EPS), déployé dans 167 collèges en novembre 2022, puis étendu à 700 à la rentrée 2023. Le rapport établit le profil des élèves participant·es. Il porte sur l’analyse des raisons de participation ou bien de leur désengagement du dispositif, une fois qu’ils et elles sont dedans.

Le SNEP-FSU avait critiqué et s’est opposé fermement à ce projet car celui-ci allait concurrencer la mise en œuvre et l’organisation de l’EPS, parfois celle de l’Association Sportive et que, par ailleurs, les élèves les plus éloigné·es de la pratique sportive ne seraient pas concerné·es.

Il apparait que les garçons représentent environ 15 % de plus d’inscrits que les filles. Les élèves des classes de 6ème et de 5ème sont largement surreprésenté·es. Ce dispositif ne confirme que ce que nous connaissons déjà dans le cadre du Sport Scolaire, à savoir une baisse de la pratique physique apparaissant vers la fin du collège.

Les 4 heures de l’EPS de la 6 ème à la terminale permettraient d’inscrire tous et toutes les élèves dans une pratique régulière

Celles et ceux qui s’engagent présentent des profils d’élèves déjà engagé·es dans une pratique sportive. La majorité de ces 10 % sont des filles et ont un IPS³ moins élevé.

Les élèves qui se désengagent, par la suite, ont très majoritairement ce profil « non-sportif » au départ.

Les principaux points de ce rapport donnent raison au SNEP-FSU dans la revendication d’une augmentation des horaires obligatoires de l’EPS. Les 4 heures de l’EPS de la 6ème à la terminale permettraient d’inscrire tous et toutes les élèves dans une pratique régulière. C’est la première condition à garantir pour placer les élèves sur la voie de la transformation de leur habitus.