Le ministère de l’Éducation a organisé l’expérimentation des tests physiques dans cinq académies, à titre expérimental. Sans en attendre les résultats et sans le débat avec la profession, le MEN communique en faisant des tests une mesure de politique volontariste de l’activité physique et de l’EPS à l’École.
Le Conseil Délibératif National (CDN) du SNEP-FSU s’est prononcé en appelant à la vigilance face à l’autoritarisme régnant voulant imposer cette mesure à l’ensemble des établissements. L’idée de fond qu’il serait bien de pouvoir mesurer l’état de santé, la condition physique des jeunes, est une bonne idée qu’il ne faut surtout pas rejeter. La question est : comment s’y prend-on ?
Il nous semble dangereux d’y foncer, avec la méthode ministérielle actuelle, sans vision claire quant à l’utilisation des tests et des résultats, voire leur instrumentalisation. Sans parler de certains acteurs privés qui n’attendent que le feu vert pour venir sur le temps scolaire.
Il nous semble dangereux d’y foncer, avec la méthode ministérielle actuelle, sans vision claire quant à l’utilisation des tests et des résultats, voire leur instrumentalisation
Par ailleurs, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, le SNEP-FSU n’est pas opposé à certaines mesures que les équipes d’EPS mettent en place dans le cadre de leur projet pédagogique, voire en collaboration avec les universités dans le cadre des projets de recherche. Mais là, il s’agit d’une mesure politique devant être discutée au niveau national.
Le SNEP-FSU œuvre, depuis des années, pour la réécriture des référentiels nationaux et des programmes, par APSA, pour tout le second degré. Ces référentiels, organisant, parmi d’autres éléments, l’enseignement de l’EPS, permettraient d’avoir des repères significatifs, observables dans la durée, sur des acquis dans les APSA. De plus, il serait tout à fait possible de mesurer le niveau de condition physique des jeunes. À ce titre, l’opération « programmes alternatifs » du SNEP-FSU prend tout son sens.