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Choc des savoirs, c’est toujours non !

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La formule médiatique inventée par les équipes de G. Attal, à l’époque où ce dernier était le ministre de l’éducation, ne trompe personne. L’ambition de la réforme au nom mensonger n’est autre que de démanteler le collège unique en tant que porteur d’espoir pour les enfants des classes populaires d’échapper à leur « sort », à l’assignation sociale.

La vieille croyance que l’inné est plus fort que tout se traduit par le regroupement des élèves les plus en difficulté, avec l’idée qu’ainsi, ils pourraient mieux réussir. De l’autre côté, en mettant les plus fort·es ensemble, on retrouve de l’échec au sein de leur groupe.

Le tri social est programmé. L’École change de paradigme. Le ministère et le gouvernement tournent définitivement le dos à la visée émancipatrice pour tous·tes de l’école publique.

Le ministère et le gouvernement tournent définitivement le dos à la visée émancipatrice pour tous·tes de l’école publique

Lors de son Conseil délibératif national, le SNEP-FSU a pu faire le constat des problèmes spécifiques à notre métier. L’avancement des préparatifs des emplois du temps pour l’année prochaine et des « barrettes » des groupes de niveaux, privent les équipes d’EPS de certains créneaux. À certains endroits, les tensions relatives aux créneaux sur les équipements sportifs risquent d’être difficiles à gérer. Le même problème touche les AS. Les collègues proposant les entrainements sur la pause méridienne voient les créneaux parfois bloqués pour les groupes de niveaux. Sans compter la tension exercée sur les DHG et le transfert des heures de soutien en natation vers le français et les mathématiques.

Pour les raisons de fond, c’est-à-dire la hiérarchie des disciplines installée via les prétendus fondamentaux, et les difficultés voire l’empêchement d’organiser les enseignements de l’ensemble des disciplines, dont l’EPS, nous appelons la profession à résister à la mise en place de la réforme. De nombreux établissements se mettent en mouvement (grèves, rassemblements avec les parents d’élèves, etc.). Nous devons agir ensemble en élargissant les mobilisations et avec le mot d’ordre : nous ne trierons pas nos élèves !