Les groupes de niveau cristallisent la perversité de la réforme majeure du système scolaire, qui ne dit pas son nom. Sous prétexte de « donner » à chacun·e en fonction de ses besoins, en réalité, le ministère acte l’idée réactionnaire que certain·es ne sont pas capables. Sous prétexte de mettre l’enseignement (en français et en mathématiques) à leur niveau, il les prive, de leurs camarades de classe, de dynamique scolaire, de promesses d’avenir. Nous pourrions continuer la triste liste.
Notre syndicat doit porter la revendication d’un autre projet pour l’École et l’EPS en son sein. Cela passe par des rapports de forces développés partout : administration, lieux publics, médias…
Le dernier Conseil Délibératif National
du SNEP-FSU a décidé de porter le refus du “ choc des savoirs “ partout, en y associant non seulement le plus grand nombre de nos collègues mais aussi les parents d’élèves. Le partage de nos analyses s’avère déterminant dans cette organisation d’action.
Le dernier Conseil Délibératif National du SNEP-FSU a décidé de porter le refus du “ choc des savoirs “ partout, en y associant non seulement le plus grand nombre de nos collègues mais aussi les parents d’élèves
N’oublions pas les revendications du SNEP comme de la FSU et ses autres syndicats de l’enseignement : baisse des effectifs par classe, dédoublements dans toutes les disciplines, augmentation des heures d’EPS (4h d’EPS permettraient de stabiliser deux cours hebdomadaires de la 6e à la Terminale)… Des leviers existent pour peser sur les difficultés des élèves en échec. Or, les causes de l’échec n’ont pas été intégrées dans le logiciel du ministère.
De nombreux établissements résistent, dans les conseils d’administration, devant les médias et sur les places publiques. Le département 93 est un exemple, encore une fois, par l’ampleur des actions menées. L’ampleur des réformes futures initiées par celle-ci mérite l’engagement du plus grand nombre dans l’action.
Cette fin d’année scolaire doit servir à partager au maximum nos idées, à convaincre que l’autorité des enseignant·es ne réside pas dans l’assignation des plus faibles à résidence voire en les empêchant d’accéder au lycée, mais bien dans la capacité de toute l’institution à organiser, avec les moyens au sens très large, la réussite scolaire pour tous et toutes.