La mission flash sur Les impacts des réformes successives sur le Bac Pro de la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale a remis son rapport le 9 juillet 2025. Le verdict est sans appel. Depuis 2009, sous Sarkozy (passage du bac pro 4 à 3 ans), puis Macron 2018 (Familles de métiers en 2nde, co-intervention, chef d’œuvre) et 2023 (Parcours en Y…) la voie professionnelle a été la « vache à lait de l’Éducation Nationale » . Le rapport montre les énormes économies qui ont été réalisées par l’ensemble de ces contre-réformes via la baisse des volumes horaires disciplinaires. C’est une trahison de la promesse républicaine de démocratisation de l’enseignement et d’accès à l’enseignement supérieur d’une part, tout comme aux emplois qualifiés pour les enfants issus des classes les plus populaires d’autre part.
L’année dernière a vu le fiasco de la mise en place des parcours en Y qui ont généré un absentéisme colossal, et une difficulté à faire revenir les élèves pour les épreuves post parcours de PSE et Grand oral. Si un recul est déjà acté à la rentrée 2025, avec la réduction du parcours différencié de 6 à 4 semaines (les élèves récupérant 62 h de cours), et avec le retour de la PSE sur la même période que les épreuves ponctuelles, le principe de cette contre réforme reste à l’œuvre et à combattre. La journée de grève du 14 octobre doit permettre de peser pour obtenir la suppression du parcours différencié.