Jeudi 13 novembre – 18h30/20h
La jeunesse, aujourd’hui, est de plus en plus sédentaire, les yeux rivés sur les écrans. Cette absence de mouvement et cette concentration sur les écrans créent des conséquences très négatives sur la santé des enfants et des jeunes, et leur dynamique de vie sociale.
Comme remède à ce non-mouvement, des organisations, dont le gouvernement, proposent de bouger 30 min. Un remède bien pauvre qui ne fera même pas office de leurre pour changer la situation. Un remède presque du désespoir qui annonce la capitulation d’une réelle ambition pour la jeunesse en termes d’étude de la culture sportive.
Faire du sport, au sens d’entrer dans la culture sportive de transformation de soi dans la rencontre avec les autres, la recherche d’un dépassement, de performance, c’est s’assurer la construction d’une bonne santé. Devenir sportif et sportive, c’est entrer dans cette création de soi par un dépassement de ses possibles, c’est intégrer et réaliser l’impossible du moment.
C’est une vision de création de nouvelles normes qui vient en écho à la définition de Canguilhem et qui, en ce sens, sort des schémas de prescription des politiques de santé.
L’EPS discipline scolaire a une ambition particulière à porter. Non pas celle d’une démocratisation de l’activité physique, mais celle de la culture sportive. Incarner à l’école les mots du professeur Carré : « le sport est à l’activité physique ce qu’est la littérature à la lecture. »