Ce qui s’enseigne aujourd’hui en EPS est-il cadré par des textes ? Quels savoirs sont exigés à la fin du collège et du lycée ? Les enseignant·es d’EPS peuvent aujourd’hui concevoir leur enseignement avec très peu de visées communes dans les savoirs attendus, en France. Face à ce vide, de plus en plus ignorent les programmes et enseignent ce qu’elles·ils ont appris à l’université ou au mieux dans les formations continues, qui se réduisent comme peau de chagrin. L’absence d’exigences communes accentue les inégalités.
Il n’y a plus d’épreuve d’EPS de fin de collège, il n’existe plus que la certification en EPS au BAC. Dans la lignée des programmes, le texte de l’évaluation de l’EPS au BAC n’exige aucun savoir de fin d’étude, puisqu’ils sont déterminés par les équipes, de même que les épreuves.
Nous assistons à une explosion d’exigences communes. Le SNEP-FSU y voit une volonté de changement du sens de notre discipline et la mise en œuvre d’une réforme libérale de l’école. Il a proposé, avec des groupes de collègues, des programmes et une certification pour mettre en débat une exigence commune.
Mais finalement, notre discipline a-t-elle besoin de programme et de certification ? Une augmentation du coefficient du bac et une épreuve du DNB contribueraient-elles vraiment à valoriser l’EPS en France ?
Avec nous pour en parler :
- Nathalie Monier, chercheuse, membre du centre EPS et société
- Olivier Gonzalez, formateur, auteur de l’ouvrage « EPS ET CONTROVERSE(S) »
- Éric Donate, professeur d’EPS de l’académie de Lyon, Direction Nationale du SNEP-FSU
- Alexandre Majewski, professeur d’EPS de l’académie de Grenoble, Direction Nationale du SNEP-FSU
- Claire Sackepey, professeure d’EPS de l’académie de Dijon, Direction Nationale du SNEP-FSU
- Andjelko Svrdlin, professeur d’EPS de l’académie d’Aix-Marseille, Direction Nationale du SNEP-FSU