Le handball du 21e siècle se joue de long en large… En effet, de plus en plus dans les gymnases, on peut observer les enfants et les jeunes jouer en travers. Cette organisation spatiale qui répondait, en premier lieu, à une nécessité de faire jouer plus de joueur·euse·s dans un gymnase, devient peu à peu une nouvelle pratique sportive, suivant les traces du Five en foot. Le handball à 4 est-il si différent du handball à 7 ?
Retour sur l’histoire de sa création et de son utilisation par des enseignant·e·s d’EPS et des entraîneur·euse·s comme une pratique prometteuse du handball à 7.
Le jeu rapide vers l’avant, la relation au pivot, de nombreux buts, des défenses mobiles et hautes, tous les ingrédients du jeu moderne. Pourtant, des enseignant·e·s continuent d’être réticent·e·s et font encore jouer leurs élèves dans la longueur.
Le handball à 4 joueur·euse·s est-il devenu la nouvelle référence de l’école ? Quelles sont ses limites ?
Alors hand à 4 ou pas ? That is the question !
Pour débattre avec nous :
- Eric Baradat, Responsable de la filière féminine de la FFHB
- Pascale Jeannin, Vice-présidente de la FFHB, formatrice en STAPS
- Jennifer Bouchez, Professeure d’EPS au collège Victor Hugo d’Aulnay-sous-bois
- Antoine Maurice, Professeur d’EPS au STAPS de la Réunion
Le kiosque
Championnes ici aussi on peut briller
Christine Leang / Illustrations par Halimata K. , aux éditions Hand Joy, 2024
Par Jennifer Bouchez
Ces deux romans graphiques, « Championnes ici aussi on peut briller » font partie d’une série de 4 livres. Ils ont été autoédités par l’association Hand’Joy, mis en mots par l’autrice Christine Leang et illustrés par Halimata K.
Ces BD, écrites par et pour des jeunes filles du 93, racontent les défis et les différents obstacles qu’elles ont pu rencontrer dans leur accès au sport en venant des quartiers populaires. Ils mettent en avant la confiance en soi, la résilience, la persévérance face aux préjugés et aux barrières que dresse la société face à elles.
L’association Hand’Joy et son programme Championnes, à l’initiative de ce projet d’écriture, ont été créés en novembre 2020 par Amina Tounkara, une ancienne élève de section sportive handball du collège d’Aulnay-sous-Bois.
Elle vise à promouvoir l’égalité des chances, l’inclusion sociale des jeunes filles et des femmes par le sport et cherche à inciter les jeunes filles à ne pas céder aux injonctions sociales et à aller au bout de leurs rêves.
Collection de BD simples, mais efficaces pour travailler avec les élèves sur les thématiques sociétales qui questionnent et dérangent actuellement.
La condition physique
Contrepied, Éditions EPS et Société
Par Bruno Cremonesi
Le dernier numéro de ContrePied a pris le thème de la condition physique. La condition physique est-elle vraiment un objet d’enseignement de l’EPS ? Mise sur le devant de la scène avec les enquêtes sur la sédentarité de la jeunesse, elle est souvent abordée par des pratiques qui l’enferment dans une gestion et un entraînement en vue de sa vie physique ultérieure. Une promesse d’un futur incertain qui en oublie du coup le présent et sa nécessité permanente dans les activités sportives. Pensée sans doute de façon bien trop généraliste : être en bonne condition physique est une condition loin d’être suffisante pour être en réussite dans l’ensemble des APSA. Une des facettes de l’entraînement, qu’il convient de travailler de manière intégrée et ludique, si l’on veut avoir des résultats avec nos élèves. À son habitude, ContrePied croise les regards et les pratiques pour faire un numéro qui vient questionner l’EPS d’aujourd’hui et l’itinéraire qu’elle prend. Certains prophètes de la fin d’une jeunesse sportive semblent jouer une EPS de la condition physique contre une EPS de l’étude des activités sportives et artistique.
