Le SNEP-FSU propose un nouveau modèle de lettre à adresser aux IA-IPR pour continuer la résistance face aux nouveaux référentiels. Ce courrier permet aux équipes d’adapter, en fonction du contexte local, le moyen de pression exercée.
S’exprimer : une nécessité pour sortir du « Qui ne dit mot consent ».
Le SNEP National vient de renouveler auprès du ministère sa demande d’un moratoire d’application de la circulaire du 2/10/19 BO n°36.
Nous vous proposons différents modes d’action pour obtenir ensemble une remise à plat des modalités du nouveau BAC EPS et dans l’urgence, un moratoire d’un an avant toute application.
Un outil pour continuer la lutte
Les équipes peuvent s’emparer de ce qui leur semble le plus efficace. Le but étant qu’elles fassent connaître leur mécontentement face à ces protocoles 2021 qui font la quasi-unanimité contre eux. Chaque équipe peut faire un pas en avant « symbolique » en utilisant l’éventail d’actions et d’expressions proposé :
Attendre
– Attendre le plus possible pour rendre les protocoles sans se mettre en difficulté vis à vis de l’institution, ni par rapport aux élèves à la rentrée prochaine si aucun moratoire n’était obtenu. Ne pas rendre, ce n’est pas ne rien faire ! Ce rendu différé se veut la marque d’un mécontentement. Ici, c’est l’écho du silence assourdissant qui vaut expression.
Sortir du cadre
– Ne pas s’empêcher de sortir du cadre imposé pour rendre un protocole qui est plus en phase avec les attentes de l’équipe EPS (ex : augmenter les points de l’AFL1 à 16 points, limiter et/ou supprimer des AFL2 et 3, limiter et/ou supprimer les choix pour les élèves dans les rôles et les points, …).Ce sera aux commissions de validation de justifier le refus de ces protocoles. La balle sera dans leur camp.
Ecrire aux IPR
– Renvoyer un courrier aux IA-IPRs, accompagnant vos protocoles pour faire connaître malgré tout votre opposition aux protocoles du bac 2021. Un courrier à choix multiples vous est proposé dans le dernier kit action sur le site, à vous de choisir collectivement le ou les points qui font accord dans les équipes et désaccord avec le texte officiel.
Les enseignants doutent de la faisabilité des protocoles qu’ils vont renvoyer. Déjà beaucoup nous disent qu’ils n’auront pas d’autre choix que de faire l’officieux et l’officiel, le « pour de Vrai » et le « pour de Faux ». Beaucoup de collègues nous citent l’exemple de l’usine à gaz du choix des élèves dans les AFL2 et 3, ainsi que l’artificialité de leurs contenus et la subjectivité de leurs évaluations.
Par nécessité pratique, une sorte de schizophrénie collective malsaine risque de s’instaurer.
Nous ne sommes pas encore à la rentrée prochaine, on se trouve encore dans un moment « démocratique » pour communiquer l’évaluation de l’EPS que nous voulons et celle que nous ne voulons pas pour nos élèves et l’avenir de la discipline. La profession ne doit pas se priver de cette expression envers la commission de validation ; il en va de notre crédibilité et professionnalité…
Une référence ce n’est pas une déférence.
Sortons de cette impasse pour l’EPS, en revenant à un référentiel national par APSA, ceux de 2018 peuvent servir de base. Mais il faut profiter aussi des propositions collectives des collègues issues de leur expérience professionnelle. Des propositions alternatives nous sont déjà parvenues, éloignées du cadre proposé. Avec cette base venant de la profession, un référentiel national par APSA pourrait être proposé, testé puis validé régulièrement. Cela pourrait devenir un protocole dynamique, démocratique et salutaire pour l’EPS.
Bien entendu les actions et expressions qui vous sont proposées, ont pour ambition d’être constructives pour l’EPS, et non de mettre en difficulté les membres de la commission de validation, et l’IPR en charge de ce dossier délicat. L’objectif est d’acter la contestation pour qu’in fine le texte national change.