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EPS dans le primaire : Le rapport de la Cour des Comptes en 2019

EPS dans le primaire : Le rapport de la Cour des Comptes s’intéresse à l’EPS à l’école primaire, ainsi qu’à l’USEP.

On peut constater qu’elle tend à «noircir le tableau» sans raison apparente (elle annonce 1h30 d’EPS par semaine, alors que la dernière étude ministérielle en 2014 actait «un peu moins de 2h par semaine» -rapport IG-IGAEN 2013 ;

elle annonce 20h de formation initiale qui ne concerne que la moitié des étudiants, les autres bénéficiant de 50 à 100h de formation sur les deux années de master).

Ceci dit, il est vrai que la situation de l’EPS à l’école primaire pourrait être bien meilleure, si l’on s’appuyait sur ce qui fonctionne bien actuellement, et qu’on le généralisait.

Quelques exemples, qui ont semble-t-il échapper à la Cour des comptes:

  • Savoir nager: aujourd’hui, dans certains départements, 80% des élèves satisfont au premier niveau du test de natation, pourquoi d’autres stagnent-ils à 25%?
  • Rencontres USEP: l’animation de l’USEP est bénévole… et ces bénévoles réussissent à animer le sport scolaire malgré tout! Pourquoi ne pas accorder un forfait d’heures comme pour l’UNSS?
  • Danse: dans certains départements, de très nombreux élèves participent aux rencontres pour la danse. Pourquoi pas partout?
  • Dans certaines écoles, un.e professeur d’école joue le rôle d’enseignant.e-ressource en EPS: pourquoi ne pas proposer des stages de formation continue aux personnes souhaitant jouer ce rôle dans leur école? Le cycle 3 autorise les interventions des professeurs d’EPS dans le primaire, pourquoi ne pas donner les moyens que des collaborations soient effectives?

Le SNEP-FSU, syndicat de l’éducation physique, se préoccupe d’EPS de la maternelle à l’université, via les formateurs des professeurs des écoles (Conseillers Pédagogiques Départementaux et formateurs d’INSPE).

Ci-dessous les revendications que le SNEP-FSU porte avec le SNUipp-FSU:

  • La formation initiale: la réforme à venir doit conforter la place de l’EPS dans la formation et non la dégrader. Une épreuve obligatoire au CRPE doit être conservée et les horaires renforcés.
  • La formation continue: devant ce levier considéré comme déterminant par tous les acteurs, nos deux syndicats ont exprimé leur surprise en lisant la circulaire de rentrée 2019 qui ne cite jamais l’EPS, ni dans les savoirs fondamentaux ni dans le chapitre « cultiver le plaisir d’être ensemble ». Ce chapitre met pourtant en avant le respect d’autrui, l’inclusion des élèves en situation de handicap, la dimension culturelle des apprentissages, autant d’objectifs qui relèvent totalement du programme de l’EPS!
  • La nécessité d’équipements pour l’EPS au quotidien, avec un guide pour l’école primaire comme il en existe un pour le second degré.
  • Des équipes départementales EPS confortées: avec la nécessité d’un conseiller pédagogique de circonscription (CPC) spécialisé en EPS par circonscription et des CPD en nombre suffisant (l’enquête SNEP-SNUipp montre une énorme disparité entre les départements).
  • Un soutien à l’USEP avec notamment des moyens humains et une décharge horaire pour les professeurs d’école animateurs de l’USEP. Tendre vers une personne-ressource par école (enseignant.e recevant une formation supplémentaire comme le prévoit la loi) pour dynamiser l’EPS et le sport scolaire dans chaque équipe d’école.
  • Les partenariats: ceux-ci ne doivent pas se traduire par des substitutions et être limités.
  • Le dispositif «Génération 2024» doit permettre d’impulser des projets, dans le respect des rôles de chacun et sous la maîtrise des enseignant.es… et avec de réelles aides du ministère… pas seulement des Volontaires du Services civiques et des partenariats avec le privé (privé qui souhaite entrer dans l’Ecole publique et prendre de plus en plus d’importance)