nouveau bac
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A compter de la session 2022 une nouvelle organisation du BAC s’impose ( BO n°30 du 29/07/21).

L’histoire du Bac s’accélère avec le renforcement du contrôle continu. Le germe était déjà là ; la crise sanitaire avec ses aménagements nécessaires au passage des épreuves a créé un terreau favorable. Sautant sur cette aubaine, notre Ministre, sans même attendre le bilan du nouveau Bac, a ajouté un engrais supplémentaire à son projet. Début juillet, par teasing habituel « Blanquer Fonctionnement Media » annonce l’augmentation de la dose de contrôle continu, de 10 à 40% . Sa réforme poussera davantage.  

Le BAC 2021 restera celui d’une unique session, mais sa transformation n’est hélas pas due aux critiques étayées à partir des pratiques professionnelles ! La FSU et le SNEP  continuent à dénoncer cette réforme du Baccalauréat, notamment en raison l’affaiblissement de l’équité́ territoriale qui renforce les inégalités au lieu de les combattre par le renforcement du « local » au détriment d’un cadrage national (à ne pas confondre avec la liberté́ pédagogique et didactique).

L’EPS, une exception défendue

Les premières communications du Ministère sur les  projets de décret et d’arrêté́ sur les « adaptations des modalités d’organisation du baccalauréat général et technologique à compter de la session 2022 » nous inquiétait grandement. Parmi d’autres points, la première version imposait comme pour les autres disciplines une évaluation en EPS portant sur deux années, celles de la classe de première et de terminale. A chacune était attribué le coefficient 3. Le SNEP-FSU, lors des CSE qui se sont tenus début juillet a fait valoir un certain nombre de principes (CCF en co-évaluation comme mode opératoire professionnel pertinent,  l’évaluation certificative uniquement lors de la terminale afin de se donner du temps d’apprentissage ).

Le BO publié le 29/07/21 porte la marque de notre activité́ syndicale : bien que l’EPS fasse partie du groupe des disciplines qui prend en compte les moyennes annuelles pendant les deux années du cycle de terminale pour 40% de la note du Bac, l’évaluation de l’enseignement commun de l’EPS a droit à un chapitre particulier dans ce BO qui précise : « Le candidat scolaire est évalué, pendant l’année de terminale, sur trois épreuves reposant sur trois activités physiques, sportives et artistiques (APSA). La note finale obtenue par le candidat est la moyenne de ces trois épreuves ». Le texte est sans ambiguïté : « La note de CCF est la seule note retenue pour l’EPS au Baccalaureat. Les moyennes annuelles ne sont pas prises en compte » Un coefficient 6 s’appliquera à cette note. En 2023, le poids de l’EPS restera identique à celui de 2021, il était de 5% en CCF auquel s’ajoute 1% des 10% du contrôle continu (avec 10 disciplines).

Pour cette session 2022, des mesures transitoire sont mises en place. L’EPS se retrouve dans une situation hybride, les notes ( EPS et enseignement optionnel) posées en 2021 pour les 1ere sont déjà validées dans les 5% du contrôle continu mais par contre pour ces élèves en terminale plus de note de contrôle continu. Donc uniquement pour 2022, en EPS les 5% du CCF sont maintenus mais il y  a une légère baisse du poids du coefficient total avec la perte de la note incluse dans les 5% du contrôle continu de Terminale (soit environ 0,5%).

Les options, une revalorisation demandée et en partie entendue

Pour le BAC 2021, les notes d’options comptaient très peu (environ 0,5% par an sur les 5% du contrôle continu), avec à terme un risque de désaffection des élèves pour ces enseignements alors que leurs contenus constituent une richesse et ouverture culturelle. L’ensemble de la communauté éducative s’en était ému. le SNEP en avait fait part au comité de suivi de la reforme ( Mathiot, Ringard).  Pour 2023, le ministère remédie : « En ce qui concerne les enseignements optionnels, chacun d’entre eux est pris en compte avec un coefficient 2 pour la classe de première et un coefficient 2 pour la classe de terminale. Ces coefficients s’ajoutent à la somme des coefficients portant sur les enseignements obligatoires. » Cette revalorisation est un retropédalage incomplet vers la situation antérieure ( cf. tableau), en effet  la moyenne générale d’un élève peut baisser avec sa note d’option. A titre transitoire, pour la session 2022 pour l’enseignement optionnel, les élèves de Terminales auront leurs notes de première de 2021 qui compteront dans les 5% du contrôle continu avec l’ensemble des autre disciplines et leurs notes de Terminales qui auront elles un coefficient  de 2% et s’ajoutera au 100%.

Les effets de ces nouvelles mesures sont à suivre dans vos lycées pour partager ensemble des constats et pouvoir, avec le SNEP FSU revendiquer une EPS ambitieuse pour toutes et tous nos élèves.