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En inventant les « 2 h de sport » en plus de l’EPS, en collège, le ministère n’a rien inventé du tout. Il s’agit d’une vieille lune néolibérale que de remplacer le service public de l’EPS et du sport scolaire par des dispositifs péri ou extrascolaires. Associatives d’abord, privées ensuite. La communication médiatique autour de l’idée que le ministère se préoccupe de l’activité physique des jeunes ne doit pas nous leurrer.

Il n’y aurait pas de « sport » à l’École ?

L’Éducation nationale a su créer, au fil de l’histoire, des dispositifs « sportifs » autres que l’enseignement de l’EPS stricto sensu. Le sens profond de ces structures a toujours été une sorte d’élévation du niveau de formation sportive (ou artistique) des élèves concerné·es. Autrefois des « Sport-études », aujourd’hui des sections sportives scolaires, des options, un enseignement de spécialité… Les dispositifs qui, non seulement survivent, mais vivent et se développent, comme dernièrement la « spé » (Éducation physique, pratiques et culture sportive)1. Ce qui fait la réussite de ces structures c’est l’engagement et la compétence des professionnel·les qui les ont en charge, les enseignant·es d’EPS2. Pourquoi donc chercher à les ignorer et à construire des concurrences avec des clubs ou associations ?

Plus de « sport à l’École » ?

Le SNEP-FSU dit oui et de plusieurs façons. La première, la plus importante et urgente pour notre société et sa jeunesse, est de porter les horaires de l’EPS à 4 heures hebdomadaires, de la 6ème à la Terminale. C’est seulement comme ça que les plus éloigné·es de la pratique physique seront concerné·es et ce, sur plusieurs années. Ces 4h ne seraient un réel plus qu’avec l’amélioration des conditions de travail (équipements, effectifs par classe, programmes, certifications…).

Pour commencer, le ministère doit annoncer une mesure phare, les 4 h d’EPS

Chaque établissement du second degré devrait être doté d’au moins une section sportive scolaire (SSS). C’est un maillon essentiel pour développer le niveau des élèves par de véritables apprentissages sportifs, mais aussi développer l’AS de l’établissement. Toutes les SSS permettent, in fine, l’adhésion d’un plus grand nombre de jeunes dans les clubs sportifs locaux.

Les enseignements « optionnels » méritent des moyens supplémentaires et leur stabilisation dans le système. Nous pensons par exemple à la forte diminution des moyens consacrés à la natation dans les DHG.

Pour commencer, le ministère doit annoncer une mesure phare, les 4 h d’EPS. Celle-ci tire avec elle le développement de tous les fondamentaux d’une EPS réussie : formations initiale et continue repensées, équipements sportifs construits et rénovés, professeur·es recruté·es etc.

Notes :
  1. Nous avons déjà pu écrire que la pugnacité du SNEP-FSU a permis d’obtenir cet enseignement dont la seule discipline écartée par le ministre Blanquer aura été l’EPS. Or, il est clair que le travail et la dynamique des collègues et des équipes pédagogiques est l’élément clé de la réussite de cet enseignement.[]
  2. Certains dispositifs connaissent des coopérations avec le sport extrascolaire. Cette coopération peut se faire de différentes manières.[]