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Réforme des études de santé et STAPS : quels intérêts éducatifs et avec quels moyens ?

STAPS et santé
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Article rédigé par Natacha Dellard

La réforme PACES sera modifiée à la rentrée en 2020. Le dispositif PACES envisagé en 2013 par le gouvernement n’étant pas concluant au regard du « gâchis humain » occasionné par le concours, Macron propose une réforme qui va venir perturber fortement les STAPS.

La nouvelle réforme santé prévoit une voix d’accès par les UFR qui offrirait dans la licence première année, une mineure santé, qui permettrait, si réussite au concours, d’intégrer une deuxième année de médecine. C’est un peu le modèle kiné qui serait reproduit. Des STAPS vont ouvrir cette L1 à mineure santé en2020 et des étudiants vont pouvoir y venir, puisque c’est désormais une voie d’accès. Certes cela permet à ces étudiants de construire un double projet nécessaire en cas d’échec au concours de médecine, mais quid de la spécificité des STAPS et quid en L1 dans une même promo et cours, des étudiants ayant des visées différentes, à savoir un projet de formation ou un projet de préparation à un concours ?

Certes cela permet à ces étudiants de construire un double projet nécessaire en cas d’échec au concours de médecine, mais quid de la spécificité des STAPS et quid en L1 dans une même promo et cours, des étudiants ayant des visées différentes, à savoir un projet de formation ou un projet de préparation à un concours ?

La licence STAPS est actuellement la 3ème spécialité de licence la plus demandée sur Parcoursup (après L1 PACES Santé et Droit) … De nombreux jeunes s’y inscrivent car la licence STAPS affiche l’un des meilleurs taux d’insertion professionnelle. Les débouchés ne se limitant pas à l’enseignement ou cadre sportif traditionnel ; près d’un diplômé sur deux trouve un emploi dans d’autres secteurs (santé, armée, vente, marketing…). Cet attrait fait que beaucoup de jeunes sont déçus face aux capacités limitées d’accueil des universités. La réforme Santé va contribuer à accentuer ces déceptions.

Quid de l’offre de formation dans les APSA au niveau des pratiques d’APSA qui est réduit à peau de chagrin.

Quid du nombre de places en capacité d’accueil offertes en L1 en STAPS prises par des étudiants d’abord motivés pour passer le concours d’entrée en 2ème année de médecine ?

Quid du nombre d’étudiants en L2 en STAPS ayant échoué au concours, si ne serait-ce que 15% intègrent les études de médecine par la suite ?