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L’activité physique prend différentes formes en fonction des moments et des lieux de pratique

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L’OMS (organisation mondiale de la santé) recommande 1 heure d’activité physique par jour pour les 6-11 ans, soit 7h par semaine (3h par jour pour les moins de 5 ans). C’est un enjeu de santé publique et de réduction des inégalités. On en est loin aujourd’hui, avec l’augmentation de la sédentarité et le temps passé devant les écrans.

L’UNESCO de son côté estime que le droit au sport est un droit essentiel pour tous les enfants. 

L’activité physique prend différentes formes, en fonction des moments et des lieux où elle se pratique.


Si chacun assure sa mission, alors le temps consacré à l’éducation corporelle de l’enfant sera riche et éducatif. »

Temps Potentiel d’Activité Phys.Par jourPar semaine
Activité Physique Quotidienne20-30 mn1h30 à 2h, selon le mode de vie
EPS30-40 mn (maternelle)3 heures 
Récréations temps scolaire30 mn2 heures 
Sport scolaire2 heures
Temps périscolaire – Pause méridienne et temps de garderie1h à 8 heures selon le mode de garde- Inégal selon les collectivités territoriales
Activité sportive 1h à 4h (ou +) Inégal selon les milieux sociaux
Week-end 2h (ou +) Inégal selon les milieux sociaux, et les territoires
Total+12h potentielles – Inégalités

Ce schéma montre que potentiellement, un enfant peut faire bien plus que 7 heures d’activité physique et sportive.

C’est le cas de beaucoup d’enfants de milieux favorisés qui pratiquent à la fois de l’USEP et en club.

C’est aussi le cas pour tous les enfants lorsque la collectivité territoriale est suffisamment riche pour avoir une bonne offre sportive, proche de la gratuité.

Mais on observe que le temps extra-scolaire – qui constitue plus de 50% du temps de l’enfant – est très inégalitaire.

Il dépend du milieu social et culturel et de la richesse de la ville où l’on habite. 

On observe que le temps extra-scolaire – qui constitue plus de 50% du temps de l’enfant – est très inégalitaire.
Il dépend du milieu social et culturel et de la richesse de la ville où l’on habite. »

A l’heure actuelle, seule l’Ecole parce qu’elle est obligatoire et gratuite, est à même de lutter contre les inégalités (un quart des enfants de 6 à 11 ans ne font pas d’activité physique autre que l’EPS).
Son rôle est donc déterminant.

Cependant, l’école ne peut résoudre tous les problèmes à elle seule.
C’est pourquoi nos propositions envisagent l’ensemble. 

  • Le droit au sport doit être assuré par l’Etat, les collectivités territoriales et les clubs. 
  • Les familles doivent être informés des bienfaits de l’AP et du sport pour leurs enfants. 
  • L’école doit jouer tout son rôle en assurant les 3 heures d’EPS, des récréations actives et le sport scolaire. 

Bien identifier les différents temps de l’enfant

  • L’activité physique quotidienne (marcher, monter les escaliers, se déplacer en vélo…). Elle peut facilement être de 20 à 30 minutes si on permet que les enfants aillent à pied ou en vélo à l’école en sécurité 
  • L’Education Physique et Sportive 
    L’horaire d’EPS est de 3h à l’école primaire sur 24h (alors qu’il est de 4h en classe de 6è de collège). 
    Mais cet horaire officiel a du mal à être assuré dans un temps scolaire réduit. C’est également le cas pour toutes les matières, exceptées les maths et le français. L’horaire réel d’EPS est d’environ 2h. L’idéal serait d’avoir une séance d’EPS par jour. Dans le cadre actuel, tendre vers 2 à 3 séances pour tous.  voir fiche équipements  
  • Les moments de récréation sur le temps scolaire : 2 récréations par jour = 2×15 mn, soit 30 mn par jour. L’enjeu est de rendre ces récréations actives. Voir fiche récréation
  • Le temps périscolaire correspondant à la pause méridienne (30mn) et au temps de garderie (entre 1 et 2h ) : il faut rendre également ces moments actifs. Adapter les lieux, former les éducateurs pour qu’ils encouragent l’activité physique (jeux libres, jeux plus encadrés) tout en assurant la sécurité.
  • Le développement du sport scolaire : le sport scolaire est une démarche volontaire de la part de l’élève. Son développement hors-temps scolaire permettrait aux enfants de faire 2 h d’activités sportives en prolongement de l’EPS à l’école. Lien
  • La pratique sportive en dehors de l’école (le soir et le week-end ) : permettre à chaque enfant d’avoir au moins une activité sportive au moins une fois par semaine, si possible deux. Assurer ce « droit au sport » suppose : la gratuité d’une licence sportive, une carte passerelle pour expérimenter plusieurs sports, etc.
  • La pratique physique et sportive familiale des week-ends et vacances : très inégalitaire. Actuellement, seulement 10% des parents organisent une activité physique ou des sorties avec leurs enfants chaque week-end, 40 % déclarent le faire moins d’une fois par mois. 10 % jamais (Source « Assureurs préventions », 2015). 

On voit que le potentiel d’activité physique est important. Si chaque institution joue son rôle (Etat, école, collectivités territoriales, mouvement sportif, monde du loisirs et de de jeunesse),  il est vraiment possible de relever le défi soulevé par l’OMS et l’UNESCO.