La rencontre avec les député-e-s

Nous avons déjà écrit suite à la sortie du rapport sur « l’évaluation des politiques de prévention en santé publique » d’information  présenté à l’assemblée nationale par les députés Juanico et Tamarelle-Verhaeghe (C. COUTURIER, bull n° 992). Les deux députés ont, depuis, reçu le SNEP-FSU ¹. L’objet de la rencontre portait sur l’avis de notre syndicat sur les orientations proposées.

Nous précisons ici les éléments les plus significatifs. Au-delà du seul titre du rapport, les propositions et analyses développées concernent l’EPS mais aussi le sport scolaire. Premièrement, nous avons sévèrement condamné le dispositif de 30 minutes d’activité physique par jour en plus de l’EPS, par ailleurs présent dans le rapport. Les conditions de vie et de scolarité dégradées par la crise sanitaire, la sédentarité galopante y compris chez les plus jeunes, nous conduit à porter d’abord et sans conditions la nécessité d’augmenter les horaires de l’EPS. Une première étape de 4 h, de l’école primaire  à la terminale, est indispensable. Aucun autre dispositif (2S2C, cours le matin sport l’après midi…) ne peut avoir de portée générale plus forte à comparé à une EPS obligatoire pour tou-te-s. La nécessité publique d’une EPS développée et renforcée va de pair avec une augmentation de moyens dans le budget de l’Etat. Ainsi, les 4 h d’EPS n’ont de sens que si un ensemble de décisions politiques s’y rattache. Un collectif budgétaire permettrait la création des emplois supplémentaires nécessaires. Ce qui était possible pour sauver les entreprises pendant la crise sanitaire est possible pour le service public d’éducation. Un plan national de construction des équipements dédiés à l’EPS sur le temps scolaire mais aussi au sport scolaire et au sport civil (en dehors de ce temps) permettrait de multiplier les créneaux horaires nécessaires. Les horaires disciplinaires plus ambitieux ouvriraient la perspective des programmes plus ambitieux. Nous entendons participer aux négociations (comme cela s’est toujours fait) dans la construction de nouveaux programmes. Evidemment, pour lui redonner une place importante aux yeux de tou-te-s, l’EPS doit revenir dans le giron des disciplines évaluées au DNB avec des épreuves spécifiques.