L’enseignement de spécialité mis en place à la rentrée 2021 dans 94 lycées n’avait pas vocation à être expérimental mais bien à se développer. Sans attendre la fin d’une première promotion, l’élargissement du nombre de lycée proposant l’enseignement de spécialité EPPCS se poursuit.
Cependant, ces ouvertures supplémentaires s’effectuent de manière très disparate entre les académies, tant au niveau du nombre de nouveau établissement que des critères du choix des lycées désignés. En l’absence de cadrage national, notamment celui de la recherche d’égalité d’accès à toutes et tous les élèves sur le territoire, l’opacité dans les décisions a été la règle. Avec 11 lycées supplémentaires sur Versailles (pour 3 en 2021), 10 à Lyon, 7 à Lille et Toulouse, 5 à Rennes,… les académies sans nouvelles ouvertures sont rares, parmi elles l’académie d’Aix, avec la ville de Marseille où à l’heure actuelle aucun lycée ne propose la spécialité !
Dernière minute ! L’évaluation Terminale de l’enseignement de spécialité n’a pas été encore publiée au BO, alors que des sujets zéros sont déjà proposés sur le site Eduscol.
Malgré la méthode employée et les écarts territoriaux contestés par le SNEP-FSU, ces lycées vont s’ajouter aux pionniers et donc, pour les élèves, la possibilité de pouvoir suivre cet enseignement augmente. De plus, cet élargissement va encore s’étendre, des académies n’ont pas encore fait remonter les ouvertures et certaines ont déjà mis en attente des lycées pour la rentrée 2023.
En 2021, 3 002 élèves, dont 31,5 % de Filles, avaient choisi cet enseignement. A la rentrée 2022, avec un peu plus de 150 Lycées le proposant, ils seront plus nombreux à suivre cet enseignement en 1ère (pour mémoire, 110 lycées proposaient l’enseignement de détermination).
De plus, une attention particulière devra être faite sur le suivi de la première cohorte d’élèves, notamment dans leur choix de continuer cette spécialité en Terminale.
La spécialité EPPCS, avec 10h d’enseignement (4h en 1ere et 6h en Terminale) nécessite la création de postes d’enseignants d’EPS. Le Ministre Blanquer a annoncé à l’Assemblée Nationale le 25/10/21 la création de 20 postes supplémentaires. C’est insuffisant, mais il doit tenir sa promesse, car l’ouverture, hélas différée de cette spécialité, ne doit se faire avec les moyens horaires déjà existants dans les lycées et donc sur le « dos » des autres disciplines. En effet, malgré l’accord académique d’une ouverture, dans les DGH des lycées les vases communicants entre spécialité vont devoir se faire sous forte pression !!! C’est toute la « perversité » de cette réforme du lycée.
La vigilance reste donc de mise sur la mise en place de cette spécialité. Sur ce dossier, dans toutes ces dimensions, le SNEP-FSU accompagne les équipes et agit au niveau des institutions (Rectorat, Ministère, Comité de suivi de la réforme du lycée).
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