Par Bruno CREMONESI
Du 18 au 22 novembre, le SNEP-FSU organise la 5ème édition de la Semaine de l’EPS et appelle l’ensemble de la profession à rejoindre les différents temps de rencontre, de débat et d’action.
EPS, l’héritage oublié des JOP 2024
Les JOP 2024 sont terminés, le monde du sport est en train de regarder l’héritage. Le nombre d’inscriptions dans les clubs sportifs ne peut nous satisfaire. Surtout que non seulement le nombre de licencié·es augmente provisoirement et va décroître dans les années qui viennent si on se réfère aux travaux sur le sujet, mais surtout, nombre de clubs n’ont pu absorber la demande, faute d’entraineur·es et d’installations sportives.
Les enseignant·es d’EPS avec leur syndicat ont décidé de partir à la conquête de l’héritage. Partout en France, ils·elles sont appelé·es à se réunir pour faire le bilan de leur métier qui aujourd’hui donne le sentiment amer et de colère d’un métier empêché :
- par nombre d’injonctions du ministère qui ne correspondent pas aux priorités du terrain,
- par le manque de moyens et d’installations sportives,
- par l’impossibilité de faire vivre un sport scolaire en raison d’un budget à la baisse et d’une réduction des rencontres…
Une semaine de l’EPS pour les 4h
Au cœur de cette semaine, une revendication : 4h d’EPS pour une jeunesse plus sportive. Pour que ces 4h deviennent réalité, il faut une décision politique. Celle-ci peut être progressive et commencer par augmenter d’1 heure pour le niveau 5ème et progressivement vers les autres niveaux. 4h d’EPS c’est permettre à tous·tes les jeunes de pouvoir s’approprier des savoirs, et vivre des expériences positives.
Ces clés engageront nombre de jeunes vers les clubs et associations sportives, dont le sport scolaire pour continuer la pratique en plus de l’école.
Une loi sport qui articule EPS et sport
construction d’installations sportives et une loi sport qui lie le développement du sport et le renforcement de l’EPS.
Enseignants, enseignantes, cette semaine va être l’occasion de rendre visible notre métier et les raisons de la colère qui habite notre profession. Une semaine de rencontres revendicatives pour que l’héritage ne soit pas juste un concept pour habiller l’inexistence de mesures réelles pour la jeunesse !
