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L’accompagnement éducatif, un sujet de controverses. Les prises de position du SNEP

Le sujet de l’Accompagnement Educatif – et notamment bien sûr le volet « pratiques sportives » – a beaucoup mobilisé le SNEP et ses instances durant l’année scolaire 2007-2008. On trouve sur le site les prises de position successives des instances du SNEP, en septembre, décembre, janvier et mai.

Le débat a été vif, et il le restera sans doute. Certains collègues y voient une opportunité de développer les pratiques sportives des élèves, de prolonger l’EPS, de renforcer l’activité de l’AS, d’offrir un espace de pratique nouveau à des collégiens qui ne « font pas de sport » en plus de l’EPS. D’autres considèrent que le dispositif concurrence l’EPS et l’AS, qu’il pourrait à terme s’y substituer, que le risque est trop grand de voir le milieu sportif associatif investir l’école, sans logique de continuité avec les projets de l’EPS et de l’AS. Exclu des missions des enseignants d’EPS, l’Accompagnement Educatif ne peut être intégré à leur service et donne lieu à des HSE (heures supplémentaires effectives), qui, même si elles ne sont pas des HSA, sont une forme de ces HS que nous refusons.

Face aux nombreuses ambiguïtés et contradictions qui traversent ce dispositif, aux situations locales très disparates, le SNEP a considéré qu’il ne pouvait pas adopter une position « tranchée » valable pour tous les collèges, et donc donner une consigne du type « investissement à tout prix » ou « boycott du dispositif ». Il a trouvé plus équilibré :

  1. De rappeler sa volonté de développer l’EPS qui concerne tous les élèves, le sport scolaire et les dispositifs optionnels, parties intégrantes des missions des enseignants.
  2. D’affirmer son opposition à toute concurrence sur le champ des pratiques physiques dans le cadre de l’école et de ses objectifs.
  3. De laisser chaque équipe EPS, selon le contexte local, décider d’occuper ou non le terrain de l’Accompagnement Educatif, selon qu’elle considère que la situation de l’EPS et/ou de l’AS peut s’en trouver améliorée.

Le SNEP n’a pas manqué de relever que l’Accompagnement Educatif met une fois de plus en évidence le manque d’installations sportives, particulièrement convoitées dans le créneau de 16 h à 19h. Il a souligné l’absence de contenus et d’évaluation de l’Accompagnement Educatif. Dans l’Accompagnement Educatif, on peut faire ce que l’on veut (même du baby-foot) et il n’y a aucun contrôle. Cela est d’autant plus choquant qu’il y a beaucoup d’argent « sur la table » pour ces pratiques. Dans le même temps, l’EPS et l’AS, qui s’inscrivent dans des projets éducatifs, et font l’objet d’évaluations et de contraintes fortes et légitimes, doivent le plus souvent faire face à de grosses difficultés financières (transports, matériel, installations).

En conséquence, tout au long de l’année, le SNEP a demandé que les subventions ministérielles (MEN, MJS) à l’UNSS soient nettement réévaluées. Si on trouve de l’argent pour l’Accompagnement Educatif, on doit pouvoir en trouver pour le Sport Scolaire. Le ministre, son cabinet, le cabinet de N Sarkozy ont pris sur cette question des engagements qui n’ont, pour l’instant, pas été mis en œuvre.