Et les chefs d’établissement, dans tout ça ?
C’est une nouvelle responsabilité – et pas des moindres – qui leur échoit. Mettre en place l’Accompagnement Educatif, c’est signer des conventions, multiplier les partenariats, recruter des assistants d’éducation, confier les élèves à des intervenants extérieurs tout en restant « responsables », s’assurer de leur qualification pour les activités encadrées. C’est aussi augmenter l’amplitude d’ouverture du collège, celle des horaires des personnels de service, organiser la « mobilisation des ressources de l’établissement, dont le CDI », mettre à disposition la salle informatique, gérer des budgets et les rémunérations dans un système complexe (HSE, vacations à taux divers). Véritable « maître Jacques » de l’Accompagnement Educatif, le chef d’établissement « prend aussi les mesures nécessaires afin d’assurer la couverture des risques ».
Face à ce catalogue de tâches et responsabilités nouvelles, on peut comprendre un certain « ras-le-bol » des personnels de direction, qui ont par ailleurs à organiser une rentrée sous le signe des suppressions de postes et des HS imposées.
Le SNEP a rencontré le SNUPDEN-FSU et le SNPDEN-UNSA, syndicats de personnels de direction. Deux communiqués de presse ont été publiés. Au-delà des questions générales (en particulier les difficultés d’organisation de la rentrée), et de la volonté affirmée de promouvoir le sport scolaire, ils appellent les personnels de direction et des enseignants d’EPS à la plus grande vigilance concernant la généralisation de l’Accompagnement Educatif. Ni concurrence, ni substitution à l’EPS, au sport scolaire, aux activités optionnelles.
