Éducation prioritaire

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Pour une autre politique de l’éducation prioritaire

Les annonces et expérimentations récentes menées par le ministère de l’éducation prennent une direction bien identifiée pour l’éducation prioritaire. Les maîtres mots sont : localisme et contractualisation. Or, derrière se cachent des projets politiques qui ne sont pas vraiment annoncés et qui concernent potentiellement l’École dans son ensemble.

5 principes pour transformer l’éducation prioritaire

Les défis pour l'Education prioritaire sont d’autant plus importants si l’on s’inscrit dans un projet d’école pensée « pour ceux et celles qui n’ont que l’école pour entrer dans les apprentissages scolaires ». La réduction des inégalités entre les élèves est un enjeu crucial. Les orientations politiques en direction de l'EP ne peuvent pas continuer le saupoudrage à travers une approche principalement budgétaire et doivent radicalement changer pour mettre fin à l'injustice et à la relégation sociale vécues par les populations.

Le caractère cumulatif des difficultés sur l’éducation prioritaire

Dans les collèges « Eclair » : 73% des élèves ont des parents ouvriers ou inactifs contre un tiers hors éducation prioritaire. Dans les collèges RRS plus de 50% des élèves sont boursiers. Les difficultés sociales sont importantes et se sont accentuées ces dernières années. Début janvier, la Ministre a commandé une étude sur la mixité sociale en collège, et le CNESCO reprenant les travaux de G. Felouzis (L’apartheid scolaire, 2005) notait « Une ségrégation ethnique invisible et non officiellement mesurée nationalement encore à ce jour. Cette ségrégation ethnique croise bien sûr la ségrégation sociale dans les écoles. Elles résultent de ségrégation résidentielle mais aussi de stratégie d’évitement dans le choix de l’établissement de la part des parents »....

Le devenir de la politique d’éducation prioritaire (PEP) : excellence pour les uns, renoncement et mesures sécuritaires pour les autres ?

En 2010, Jean-Yves Rochex (équipe ESCOL-CIRCEFT, Université Paris 8, Saint-Denis) identifie trois modèles successifs des politiques d’éducation prioritaire. Elles sont passées d’un pilotage d’État compensatoire des déficits des populations à une centration sur des territoires avec une mise en concurrence des écoles, puis à une individualisation des démarches. L’article ci-dessous est un résumé de sa contribution...

Pour une vraie discrimination positive

Un système scolaire plus juste en France est-il possible ? L’article revient sur la réforme REP en proposant un regard critique et des pistes pour sortir d’un système qui reproduit, voire accentue, les inégalités sociales. Toutes les études internationales confirment que notre système éducatif est l’un de ceux où le « déterminisme social » pèse le plus lourdement sur les apprentissages et les performances scolaires. Il souffre d’une insuffisance de démocratisation et d’une logique de concurrence et de ségrégation (voir à ce sujet le dernier rapport de la CNESCO). Le capital culturel est de plus en plus lié au capital économique, l’ascenseur social est en panne...

Les Zones d’Education Prioritaire : un peu d’histoire

Les Zones d’Education Prioritaire ont été créées par la circulaire 81-238 du 1er juillet 1981 (sous l’appellation “zones prioritaires”, au nombre de 363). Mesure phare prise dès les débuts du ministère Savary, elles introduisent le principe de la “discrimination positive” : contribuer à corriger [l’inégalité sociale] par le renforcement sélectif de l’action éducative dans les zones et dans les milieux sociaux où le taux d’échec scolaire est le plus élevé. Cette orientation posée d’emblée reste le fondement de toutes les politiques ultérieures en ce domaine, au-delà des inflexions lexicales apportées par les ministères successifs...