Andjelko Svrdlin

Le Sport a besoin de l’EPS

Le dispositif mis en place l’an dernier, dit « 2S2C » a réactivé un débat qui traverse l’EPS depuis qu’elle existe avec son « S ». Cette discussion, lorsqu’elle a lieu, repose sur la croyance, jamais démontrée, qu’en perdant son « S » la discipline serait mieux à même de se défendre contre des attaques visant à l’exclure du champ scolaire. Le SNEP reviendra dans les bulletins à venir sur quelques éléments de réflexion.

EPS en collège, entre incompréhension et colère

Le contexte sanitaire très dégradé conditionne, forcément, l’activité syndicale et les revendications immédiates pour un enseignement de l’EPS le plus ambitieux possible. Il est évident que les revendications très spécifiques au contexte s’expliquent par notre volonté de défendre, au mieux, la protection des personnels et des élèves. Ceci dit, le ministère profite de la situation pour avancer un certain nombre de réformes tout en préservant les précédentes, qui sont totalement dépassées. Le contexte sanitaire ne fait que confirmer ce que nous dénonçons depuis longtemps, bien avant la pandémie de la COVID-19. Les impératifs sociaux et professionnels nous obligent, donc, tout en nous inscrivant pleinement dans la gestion de la crise sanitaire, de monter en puissance pour exiger un certain nombre de mesures. Ici, il est question de l’EPS en collège et de l’intenable négligence de la part de l’institution.

Sections sportives scolaires, nouvelle circulaire

Une nouvelle circulaire concernant les sections sportives scolaires a été publiée (circ. du 10/04/2020, BO n°18 du 30/04/20). Elle abroge celle de 2011. Les deux changements dans le fonctionnement sont la suppression de l’obligation du suivi médical pour les élèves inscrits en SSS et la création des sections visant l’accès à haut niveau, appelées désormais les sections d’excellence sportive.

Et pourtant, ça commençait bien

L’inspection générale de l’EPS a publié le rapport de l’Observatoire de l’EPS en collège pour l’année 2018/2019. L’objectif annoncé est d’effectuer «des états des lieux réguliers de l’enseignement de l’EPS au collège pour caractériser les évolutions de la discipline». Enfin, dirent certains, nous sortirons des changements idéologiques et partirons de ce qui se pratique sur le terrain. Effectivement, ça commence bien.

« Lsun » brille pour qui ?

Le SNEP-FSU n’est pas opposé, par principe, à l’existence d’un livret scolaire (ça a toujours existé !) récapitulant les apprentissages des élèves selon les programmes disciplinaires. “Le positionnement des élèves par rapport aux compétences dans le LSUN est chronophage pour les enseignants, illisible pour les parents et les élèves et méprise les acquisitions réalisées dans les disciplines